Les 6 et 7 décembre 2022, l’évènement final du projet de renforcement des capacités INDIGO a rassemblé 250 participants à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia-Conakry (UGLC-SC). L’occasion de célébrer l’aboutissement de trois années de travail commun entre les partenaires guinéens et européens de ce projet co-financé par le programme Erasmus+ de la Commission européenne.


Sélectionné en 2019 dans le cadre de l’appel “Renforcement des capacités dans le domaine de l’enseignement supérieur” (CBHE), le projet INDIGO (INternationalisation et Développement des Indicateurs pour une meilleure Gouvernance de l’enseignement supérieur guinéen) s’était donné pour but de soutenir la modernisation des universités guinéennes en les accompagnant pendant trois ans dans la définition et la construction de leur projet d’établissement. Coordonné par l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, en partenariat avec deux autres universités européennes (Université de Liège et Université européenne Viadrina de Francfort-sur-l’Oder), trois universités guinéennes (Université Gamal Abdel Nasser de ConakryUniversité Général Lansana Conté de Sonfonia-ConakryUniversité Kofi Annan de Guinée), le Ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation (MESRSI) et l’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ), il a également impliqué 13 partenaires associés dont huit établissements d’enseignement supérieur guinéens.

11 projets d’établissement élaborés

L’évènement final a été introduit par les mots de bienvenue du Recteur de l’UGLC-SC, de la directrice des Relations internationales de Paris 1 Panthéon-Sorbonne et coordinatrice du projet INDIGO, ainsi que du Secrétaire général du MESRSI, avant de laisser place aux présentations par grands axes stratégiques des projets d’établissement élaborés par les trois universités guinéennes à part entière du projet. Chacune de ces restitutions a donné lieu à de riches échanges avec le public composé de recteurs, vice-recteurs, personnels issus d’institutions d’enseignement supérieur guinéennes, mais aussi représentants d’autorités publiques et étudiants. Les discussions ont permis de couvrir des sujets variés comme le financement des projets d’établissement, l’implication des étudiants dans les instances de gouvernance ou encore les relations des universités avec les entreprises en vue de renforcer l’employabilité des jeunes. Les huit institutions d’enseignement supérieur associées ont à leur tour résumé leurs projets d’établissement lors de la deuxième journée de l’évènement de clôture.

L’employabilité, le numérique et la transformation structurelle au cœur des débats

Afin de prolonger les réflexions en lien avec les projets d’établissement présentés, trois tables rondes ont été organisées sur des thématiques qui constituent actuellement des défis majeurs pour le système d’enseignement supérieur en Guinée et au-delà. 

La problématique de l’employabilité des étudiants a été discutée lors de la première table ronde, durant laquelle l’UKAG a présenté ses initiatives en matière d’entrepreneuriat étudiant avec le développement de cours dédiés et d’une structure baptisée « Maison de l’Entrepreneuriat ». L’UGLC-SC est intervenue pour présenter son service des relations avec les entreprises et la direction générale de l’innovation (DGI) du MESRSI a notamment évoqué sa réforme sur le statut d’étudiant entrepreneur. La deuxième table ronde a réuni des représentants de l’Université de Labé, de l’UGLC-SC et de la DGI du MESRSI pour partager plusieurs visions et initiatives dans le domaine du numérique dans l’enseignement supérieur. Les intervenants ont pu discuter du développement de plusieurs projets tels que les Environnements Numériques de Travail (ENT) ou encore les Massive Open Online Courses (MOOC), mais aussi échanger sur les enjeux de protection des données et d’accessibilité. La transformation structurelle de l’enseignement supérieur en Guinée a enfin été abordée lors de la troisième table ronde avec l’intervention du MESRSI, qui a pu présenter ses actions déjà engagées et évoquer plusieurs sujets comme la coopération interuniversitaire avec l’Afrique et le reste du monde, la réforme des programmes de formation, la relance et la valorisation de la recherche et de l’innovation ou encore l’accroissement des capacités d’accueil et les équipements. L’UGLC-SC a de son côté présenté aux participants les activités et les projets à venir dans le cadre de sa Chaire Genre, qui s’inscrit dans la volonté du MESRSI d’intégrer cette thématique dans sa vision stratégique mais aussi dans celle des établissements d’enseignement supérieur.

Élargir les résultats du projet à d’autres établissements guinéens

Cet évènement final a permis de dresser le bilan de trois années de coopération et de rencontres fructueuses en mettant l’accent à la fois sur la qualité du travail mené entre les établissements guinéens et européens, mais aussi sur l’acquisition de nouvelles compétences par l’ensemble des partenaires. Le discours de clôture de la cérémonie a été l’occasion pour le Secrétaire général du MESRSI de saluer l’impact positif du projet INDIGO, qui s’inscrit pleinement dans la stratégie du Ministère visant à améliorer la gouvernance des établissements d’enseignement supérieur guinéens. Le MESRSI s’est ainsi engagé à accompagner les établissements partenaires du projet INDIGO dans la mise en œuvre concrète des projets d’établissement développés au cours des trois dernières années. En dépit de la fin officielle des activités réalisées dans le cadre du projet, le MESRSI a enfin exprimé sa volonté de consolider les acquis en faisant également bénéficier d’autres institutions d’enseignement supérieur guinéennes des résultats d’INDIGO. 



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