La question de la gouvernance, du pilotage institutionnel et de la démarche qualité concerne l’ensemble des établissements d’enseignement supérieur à travers le monde. Ces thématiques sont particulièrement présentes dans les questionnements des autorités politiques et des acteurs de l’enseignement supérieur guinéen, qui font face à de nombreux défis pour contribuer au développement du pays et l’inscrire dans la dynamique des pays de la sous-région et du continent africain.

Dans ce contexte, le projet INDIGO a proposé un dispositif de travail concerté sur l’amélioration de la gouvernance et du pilotage institutionnel, et le développement de la démarche qualité au sein des universités guinéennes. Pour cela, le projet s’est articulé autour de cinq temps forts :

  • Un travail de préparation et de recherche pour un état des lieux sur la démarche qualité et la définition d’un projet d’établissement,
  • La production de plans d’action,
  • Le renforcement des compétences des personnels,
  • La formation de la communauté universitaire pour renforcer l’appropriation du projet,
  • Le pilotage de la mise en œuvre des plans d’action et du projet d’établissement au sein des universités partenaires.

Résultats

  • L’amélioration pérenne du pilotage interne des établissements guinéens,
  • La mise en place de structures de gouvernance appropriées avec une représentation interne et externe,
  • L’élargissement de la dynamique aux universités stratégiques en région.

L’ensemble des actions entreprises permettront aux universités du pays de tendre vers les standards internationaux en matière de gouvernance et de démarche qualité. Ces institutions verront leur image s’améliorer auprès de la société guinéenne qu’elles seront plus à même de former et d’accompagner vers l’employabilité. De nouvelles opportunités de coopérations internationales naîtront ainsi avec la sous-région, le continent africain et le reste du monde.

Objectifs spécifiques

  • Renforcement du rôle des universités dans la définition d’une vision politique de la stratégie de développement de leur établissement en vue de la construction d’un projet d’établissement cohérent et adapté à l’institution grâce à un processus de concertation avec l’ensemble des acteurs de la vie universitaire.
  • Renforcement des compétences des dirigeants et des personnels (académique et administratif) des autorités publiques et des universités.
  • Renforcement du dispositif d’évaluation et de la démarche qualité au sein de chaque institution par la mise en place d’instances de gouvernance structurées et transparentes, et par le développement d’indicateurs pour une meilleure gouvernance contribuant à une visibilité et à une internationalisation accrue.
  • Appropriation, par les universités guinéennes de province, des processus mis en œuvre afin que l’ensemble des universités stratégiques du pays puissent entreprendre une modernisation en matière de gouvernance et d’assurance qualité.

Groupes cibles

Les EES guinéens et leurs personnels
En se focalisant sur cette thématique de la gouvernance et en travaillant notamment sur la création et la mise en application de plans d’actions stratégiques, ce projet s’est focalisé particulièrement sur les besoins des EES guinéens.

Les décideurs politiques et le MESRSI guinéen
En travaillant de concert avec les principales universités publiques et privées du pays dans le cadre de ce projet, le MESRSI pourra ainsi se donner les moyens de mettre en œuvre les politiques de réformes structurelles souhaitées pour restructurer ce secteur.

Les référents sur les questions d’assurance qualité et de gouvernance
L’Autorité Nationale d’Assurance Qualité (ANAQ) guinéenne a été créée en janvier 2017 par décret pour répondre à de nombreux défis auxquels sont confrontés les EES du pays. Afin de rendre plus crédible les programmes de formation, d’adapter leur contenu aux besoins du marché du travail et surtout d’améliorer la gouvernance et la gestion des institutions, le MESRSI a décidé la création de cette nouvelle structure pour initier de profondes réformes en vue de relever ces défis (en s’inspirant par exemple de ce qui est fait au Sénégal).

La société en général
Ce dernier groupe-cible, constitué de la société au sens large (population, groupes d’intérêts, acteurs publics et privés…), a été un bénéficiaire « indirect » du projet. La société guinéenne bénéficiera d’EES ayant adoptés des plans stratégiques consolidés et possédant un cadre de gouvernance renforcé et plus ouvert. Concrètement, la société bénéficiera ainsi de dirigeants et de personnels universitaires plus compétents et performants, et les futurs diplômés pourront bénéficier de formations plus adaptées aux besoins de l’environnement socio-économique et d’une qualité renforcée.